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Titre du blog : XIXème festival de théâtre de Maisons-Laffitte
Auteur : festivalml19
Date de création : 20-03-2010
 
posté le 27-03-2010 à 06:45:02

Un obus dans le cœur - Wajdi Mouawad


Dimanche 16 mai - 17 h 30 - Ancienne Eglise – Hors concours

Isaloria Compagnie - Houilles

Wahab est en colère. Appelé d'urgence en pleine nuit, il est sur le chemin de l’hôpital où sa mère se meurt. Au court de ce trajet hivernal, en pleine tempête de neige, il est aux prises avec ses pensées et ses souvenirs (le traumatisme d’un attentat sanglant). Sa mère va mourir et Wahab se dit qu’il va peut-être pouvoir enfin grandir et vivre. La relation d’un fils à sa mère, ce sont des douleurs et de l’amour mêlés, et il s’agit de mettre des mots sur tout cela : « un mot qu’on trouve au fond de soi, c’est comme une oasis au milieu du désert »

Adultes et adolescents – 1 h 30

 

Commentaires

Parole caracole le 17-05-2010 à 14:57:16
C'est un voyage initiatique. Wahab rencontre en son enfance un premier drame né de la violence des hommes : "Comment le jour peut-il encore sortir de la nuit ?"


Depuis, la mort rôde, refoulée mais tenace.

Adolescent, une fugue avortée l'enferme dans son silence, seul échappatoire au mal vécu. Mais Wahab a la chance d'y rencontrer Maïa et son grand-père mourant.

Elle lui offre la beauté, il lui livre une clé essentielle : "Aie confiance, laisse-toi porter par la peur ; seule une peur d'enfant peut libérer une peur d'enfant".


En route pour renouer avec sa mère malade, Wahab arrive enfin à faire face à la tempête et à naître de nouveau à la vie.


Brice Montagne interprète magistralement le rôle de Wahab d'une voix forte et présente. Le décor est dépouillé : une valise, deux chaises, un ours en peluche.

Nathalie Gontcharoff interprète et mêle les rôles de la mère, de la tante, du chauffeur de bus, d'un Père Noël.

Lumières et fonds sonores rythment les séquences toutes chargées d'émotions qui nous submergent. Merci !

Daniel Béghin
Parole caracole le 17-05-2010 à 14:56:05
Beaucoup d’émotions !

Diction et interprétation parfaites pour les deux jeunes acteurs d’un obus dans le cœur. Le texte de Wajdi Mouawad, la mise en scène d’Isabelle Chemoul… Bravo ! Dans le cadre de l’ancienne église, un décor minimum : deux chaises, une valise, un nounours. 3on ne sait pas où commence une histoire…avant j’étais un enfant…jusqu’aux soins palliatifs et la mort de la Mère… ». « Je vois son ventre mourir, j’assiste à ma propre naissance ». Paroles très fortes, silence ému dans la salle. Changements de lumière, changement d’âges. Des temps drôles : « Capitaine Flamme », « le père Noël », la Fin : « la vérité, je ne sais plus pleurer »…Applaudissements mérités.


Françoise Beernaert