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Titre du blog : XIXème festival de théâtre de Maisons-Laffitte
Auteur : festivalml19
Date de création : 20-03-2010
 
posté le 27-03-2010 à 07:03:11

Le baiser de la veuve - Israël Horovitz

 


 

Samedi 15 mai - 21 h - Salle Malesherbes


La Clique (Paris)

 

Dans un atelier de recyclage de paier, trois anciens camarades de classe, réunis pour la première fois depuis 13 ans, dépoussièrent leur passé jusqu’à la mise à nue du lourd secret qui les unit. Entre vengeance et pardon, quel sera le choix de la veuve ? le baiser rédempteur ou la blessure mortelle ?

 

Adultes et grands adolescents – 1 h 30
 

Commentaires

Parole caracole le 16-05-2010 à 13:32:00
« c’est pas les plaisirs de la vie, c’est les tragédies qui rapprochent des gens comme toi et moi » dit Robert à son ancien camarade de classe Georges dans l’atelier de recyclage de papiers où ils se remémorent le passé.

Au début, on s’interroge : où veulent ils en venir avec leurs sarcasmes ? On rit de ces premiers échanges et des rapports de force qui s’inversent…On le regrettera, quand on comprendra.

Le baiser de la veuve fait frémir avec son titre évocateur de la petite araignée noire qui ne songe qu’à dévorer le mâle après l’accouplement, ce qui la rend « veuve ». Cette tragédie d’Horowitz, traitant de la vengeance et du pardon, est remarquablement construite et servie par le trio de comédiens de la Compagnie de la Clique.

Un huis clos étouffant, d’une rare intensité dramatique. La tension monte en puissance, devient palpable. Un décor rustique : quelques balles de papier, de vieux journaux, un escabeau à côté d’une presse sur laquelle se profile une toile d’araignée. Un bruit de machine nous fait sursauter au début des premières scènes, sinon aucune musique, cela accentue la sensation d’oppression.

Seule la scène finale, d’intensité émotionnelle insoutenable, est introduite par une musique mélancolique dont le rythme évoque les battements d’un cœur. L’interprétation de ce drame dans lequel, à tour de rôle chacun est « victime », est criante de réalisme, sans retenue.

Le spectateur est atteint en plein cœur.

La maitrise des cascades le laisse admiratif.

La dernière phrase de Betty, « je reviendrai, la liste est longue », le laisse songeur. Betty continuera t’elle à se venger ou à pardonner ?

A la question « pourquoi choisir de mettre en scène un tel sujet ? », Rita Neminadane répond « car il faut en parler ».

Mille fois merci pour ce spectacle.


Françoise Fleur