Samedi 15 mai - 14 h 30 - Salle Malesherbes
Voilà plus de 18 ans que le roi Tartaglia est parti pulvériser les rebelles… Pendant ce temps, sa femme, la reine Ninette, accusée d’infidélité par la reine mère, a été enterrée vivante sous l’évier… Elle survit dans le plus grand secret grâce aux soins d’un étrange oiseau vert. Ses jumeaux, qui ont été recueillis par des tripiers, Truffaldino et Smeraldina, décident de partir à la recherche de leurs parents véritables. Aujourd’hui, le roi revient de guerre…et c’est ici que l’histoire commence.
Comédie fabuleuse de 7 à 77 ans – Durée : 1 h 50
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L’oiseau vert
Le rideau s’ouvre. Le décor est modeste et pauvre, juste un immense drap coloré au fonde de la scène. En cours de représentation, des illustrations plus ou moins adaptées et souvent tristes sont projetées sur le fond de la scène. Ce conte, normalement écrit pour faire rêver des enfants, s’adresse plutôt aux adultes. Nous avons assisté à une mise en scène inadaptée de l’histoire. Un pauvre oiseau vert, essayant tant bien que mal de camper son personnage, monté sur rollers dont on se demande bien l’intérêt. Des comédiens avec un jeu inégal. Un frère et une sœur récitant leur texte, un poète gesticulant bras et mains dans tous les sens rappelant une certaine marionnette au chapeau noir. En revanche, bonne interprétation du roi, de la reine mère, du père adoptif et du premier ministre. Mais alors une question se pose : par quel moyen le frère et la sœur deviennent ils riches ? 1h50 de spectacle ennuyeux et long.
Fabrice Petit Galland
« Des goûts et des couleurs… »
L’oiseau vert a partagé les avis d’un public attentif : quelques lenteurs, quelques longueurs ? Ce conte fantastique de Carlo GOZZI, contemporain de GOLDONI, adapté par Beno BESSON est une farce un tantinet cynique. Elle se situe au milieu de nulle part, là où « tout est possible ». Après une longue absence, un roi retrouve son royaume et se plaint « Je suis seul au monde, personne ne m’aime ». Des situations surprenantes, des codes décalés. On philosophe sur l’égoïsme, la cupidité, les conflits du couple. Texte truculent, plein d’esprit. Décor dépouillé : le rideau drapé en fond de scène évoquant la renaissance vénitienne, la lumière et le son, qui tient son rôle à part entière. Un immense tissu mordoré venu figurer la plage, belle image. Costumes chatoyants, lumineux teintés d’exotisme. Excellente interprétation de la compagnie de l’Estampille avec des personnages très attachants tels que le roi et le père adoptif qui se distinguent par leur vivacité et un travail physique étonnant. Un grand et beau spectacle.
Françoise Fleur