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Titre du blog : XIXème festival de théâtre de Maisons-Laffitte
Auteur : festivalml19
Date de création : 20-03-2010
 
posté le 27-03-2010 à 07:34:56

Une femme sans importance - Oscar Wilde


Mercredi 12 mai   - 21 h - Salle Malesherbes

Ouverture - Hors concours


Comédie de la Mansonnière (Maisons-Laffitte)

Dans sa propriété d’Hunstanton, Lady… Hunstanton reçoit quelques amis – de beaux esprits à la conversation brillante, au détour de laquelle se tisse peu à peu le drame qui verra Mrs Arbuthnot, femme victorienne déchue, défier et terrasser Lord Illingworth, son séducteur… « Les gens adorent voir un aristocrate corrompu séduire une pure demoiselle, et ils adorent aussi que la vertueuse enfant se fasse suborner par le méchant Lord. » Oscar Wilde

Adultes et adolescents – Durée : 1 h 25

 

 

Commentaires

Parole caracole le 16-05-2010 à 09:55:41
Hier UNE SOIREE D’IMPORTANCE


« A quoi reconnaît-on un homme marié ? A la tristesse de son regard », assène cynique et amoral à l’envie Lord Illington. Le Festival s’ouvre sur un magnifique texte d’Oscar Wilde, une femme sans importance, joué avec brio et énergie par la Comédie de la Mansonnière. Nous sommes nombreux à souhaiter le relire pour nous imprégner des répliques, telles que « Une femme mariée depuis vingt ans c’est un monument public » ou bien « Pour les philosophes un homme c’est la victoire de l’esprit sur la matière »….

Le rideau se lève sur des plumes dressées et vibrantes. Dans une basse-cour victorienne, trois femmes, mondaines, puritaines, caquettent à qui mieux mieux, faisant de leur couple une caricature confortée par la faiblesse de Sir John, jusqu’au moment où le décor change.

Avec sobriété, dans une étonnante économie de gestes, un voile noir recouvre deux statues, les rideaux se pincent, une lumière rouge balaie le plateau et nous basculons dans une tragédie à l’antique.

Le tragique est accentué par la montée en puissance du huis clos entre Lord Illingworth et Mrs Arbuthnot. Celle-ci joue avec une grande sensibilité, l’émotion est dans le ton, sur son visage et en particulier dans le regard.

Gérald naturel et sûr, a une présence remarquable pour un si jeune acteur.

Quelle bonne idée, la permanence de la présence mutique du majordome, il est un peu l’observateur du jeu de la vie tapi en chacun de nous, il ne dit rien mais n’en pense pas moins.


A la sortie, un habitué, enthousiaste, affirme : « Les costumes ont de la gueule ». Par contre, les spectateurs placés loin de la scène regrettent que le fond musical ait couvert les voix et nuit à la bonne compréhension des dialogues.


Le Festival tient ses promesses, nous aimerions déjà que demain soit là.

Annick Chantrel Leluc